Quand est-ce qu’on s’appelle ?

Quand c’était à mon tour, j’étais fier de c’qu’on fait
Et même si j’le suis toujours, ça fait pas l’même effet
Si tu dis rien, j’vais m’inquiéter
Me dis pas tout, pour m’rassurer

Dis-moi, dis-moi, j’ai b’soin d’entendre ta voix
Dis-moi, dis-moi, quand est-ce qu’on s’appelle ?
Dis-moi, dis-moi, j’ai b’soin d’entendre ta voix
Dis-moi, dis-moi, quand est-ce qu’on s’appelle ?

Quand tu laisses mes bras vides, pour remplir ceux d’un autre
Ça m’rend assez acide de penser à ton hôte
Tu prends ton pied, je perds le mien
Je ronge mon frein, et toi le sien

Requiem

J’comprends plus les gens qui trainent sur les écrans
J’me couche plus tôt que quand j’avais huit ans
J’ai déjà passé une journée de merde
J’veux pas en prime une soirée de merde
J’sais pas ce qui m’prends
J’sais pas ce qui m’prends
Qu’est-ce qu’il m’arrive
Qu’est-ce qu’il m’arrive
Six heures du mat’ c’est moi qui lève le coq
Si c’est trop tôt, j’tire un coup sur les breloques
Grace au sommeil je raccourcis le temps
Sans faire de peine à ma maman
J’suis plus insomniaque depuis ma dépression

Frontière

Je me ruais à cent à l’heure vers la frontière
En respirant l’odeur aride de la poussière
D’un nez que je m’étais coincé dans le guidon
C’est quand je la vis qu’j’ai compris qu’elle était bidon
Donc les mètres de devant valent bien ceux de derrière
Il parait qu’à gauche et à droite y’a l’paysage
Visiblement mes lunettes m’chevauchent pas le visage
Alors je laisse la bécane dans ses ornières